Urgences

Notre monde, notre pays, notre canton et nos communes doivent faire face aux urgences :

Sociétales

Dans notre monde et nos régions les inégalités n’ont cesse d’augmenter et d’être cause de misères. Insidieuses ou flagrantes, les inégalités sont renforcées par les catastrophe qu’elles déclenchent : dérèglement climatique, pandémie de la covid-19 par exemple. Notre société se désenchante et perd confiance, notamment dans les partis politiques conventionnels et les institutions démocratiques. L’accès au revenu par le travail, les phénomènes de population liés à la santé et à la vieillesse ou à la migration ainsi que la mise en danger de la vie sur terre font partie des principales préoccupations des suisses et suissesses. Cependant, une grande partie des débats politiques sert à augmenter la peur et la frustration sans apporter de réponses constructives et inclusives. De petites fractions de la population monopolisent les ressources, les communs et le pouvoir. Cela conduit à la domination d’intérêts particuliers au détriment de l’intérêt commun. Nos organisations et nos structures ont besoin d’une redéfinition novatrice et humanisante de notre société.

Environnementales

Une adaptation aux conséquences du dérèglement climatiques est plus importante que jamais. Pourtant les décideurs restent frileux dans leurs décisions politiques et face aux mesures à prendre. L’état de la biodiversité en Suisse se dégrade rapidement. La moitié des milieux naturels et un tiers des espèces sont menacés. C’est l’écosystème de notre pays qui est en train d’être détruit. Pourtant là aussi, les dirigeants ignorent coupablement l’importance de ces enjeux, souvent par « réalisme électoral » ou intérêt individuel. Rares sont ceux et celles qui osent affirmer que seule une utilisation sobre de nos ressources peut enrayer la spirale infernale dont le modèle économique actuel est responsable. La réduction de nos production et consommation effrénées est encore « politiquement incorrecte ». La dilapidation des ressources naturelles et l’illusion de l’accroissement de la production énergétique renouvelable mettent en péril la vie humaine. Notre biosphère et la préservation de la vie doivent prioritairement être prises en considération dans toute décision.

Démocratiques

En Suisse une grande partie de la population se déclare intéressée par la politique. Pourtant la participation politique de la population dépasse rarement 40%. Moins de 4% des citoyens et citoyennes adhèrent à un parti politique. De nombreux groupes de la population ne sont pas ou peu représentés par les 150’000 personnes (2% de la population)* qui accèdent à un pouvoir exécutif ou législatif dans notre pays. Ceci notamment en raison de leur situation financière, de leur niveau de formation et de l’accès au savoir. La surreprésentation de certains groupes et le délitement des aspects éthiques et collectifs des fonctions publiques mettent en péril les principes d’égalité, de justice et de responsabilité commune de nos institutions démocratiques. Nos institutions et nos processus démocratiques doivent être revitalisés par de nouvelles approches permettant l’implication de chacun.

*Estimations d’Andreas Ladner, politologue à l’Institut de hautes études en administration publique de Lausanne.